LA FAMILIA:
Lucy, 4 ans : C’est la petite dernière de la fratrie, sa naissance remonte à quelques mois avant la disparition des parents de Luka. C’est une enfant très calme qui a tendance à se faire oublier. C’est généralement Anna qui s’en occupe lorsque Luka n'est pas là. Elle commence tout juste à marcher et à parler.
Léo & Samy, 7 ans : Ces jumeaux sont de vrais démons, ils semblent avoir surmonté la disparition de leurs parents à vitesse grand V mais ce sont les plus touchés. Luka passe son temps à leurs courir après et à réparer leur bêtises, ils le font tourner en bourrique et s’amuse beaucoup à ses dépens. Ils sont connu dans le village pour être les pire garnements de Sicile et d’ailleurs !
Maria, 11 ans : C’est l’intello de la famille. Elle lit beaucoup et parle déjà parfaitement l’anglais, le français, le latin et l’italien. Elle assiste Anna dans les tâches ménagères et parle longuement avec Luka. Elle est très déçue que son frère ai été déscolarisé par leur faute et tente de lui faire faire des étude à domicile. Derrière son jeune âge elle a le niveau intellectuelle d’une terminale et à déjà sauté deux classes. Elle envisage des études de médecine.
Paolo, 13 ans : Paolo se laisse facilement oublié. Timide et renfermé, il n’a pas parlé jusqu’à l’âge de 4 ans et reste enfermé dans son mutisme 75% du temps. C’est une victime à l’école et il n’est pas rare qu’il se fasse frapper ou racketter. Si Luka arrive la plus part du temps à punir les coupables, Marco lui méprise son petit frère, ce qui ne l’empêche pas de le défendre.
Marco, 15 ans : C’est le rebelle de la famille. Joueur de foot émérite, il a un tempérament ouvert et donne parfois du fil à retordre à Luka. Il se bat souvent, et méprise Paolo, qu’il considère comme un être faible.
Anna, 16 ans : C’est la bonne âme de la famille, et est devenu une mère pour ses frère et sœur et Luka peut se reposer sur son épaule lorsqu’il ne peut pas tout assumer. Elle s’occupe beaucoup de Lucy quand son frère est occupé à courir après les Jumeaux ou à réglé une bagarre déclenchée par Marco.
Storia
Oh, veni, sonnu, di la landa mia.
Lu me figghiolu muta mi vurria.
Oi ninì
ninna vò fa.
Oh viens, sommeil, de ma lande.
Mon fils voudrait que je me taise,
Oh, l'enfant
Voudrait dormir…
Quand tout bascule…
Vous savez, il est des choses que vous n’imaginez pas vous arriver un jour. Oui, certains malheurs sont trop abstraits pour que l’on en tienne compte. On se dit toujours : « Oui ça arrive, mais pas à nous ». Et bien si ça arrive, et à tout le monde. Quand le Malheur s’abat, il ne fait pas de différence. La seul certitude que l’on est, c’est que la mort arrivera, et la seul prière que l’on peut envoyer à la mort c’est : Non questa volta.
Tu vois, Luka ne c’était jamais dit qu’un jour il devrait annoncer ça à ses frères et sœurs une aussi terrible nouvelle :
« Ils sont mort »
La phrase claqua dans l’air comme un fouet dans le silence. Les mots sont des traitres. Ils posent des lettres sur des choses qui n’ont pas de nom. Et qui ne devrait jamais en avoir. Lorsque je dis mort, je ne vois que des lettre tant tout me semble abstrait. Lorsque je dis triste, le mot est si loin de ce que je ressens. La douleur n’est pas faite mot. La réalité n’est pas un assemblage de lettres insensible. Les mots ne sont pas réels, ils mentent sur ce qu’ils disent, comme un masque posé sur un visage que l’on ne veut pas voir.
Le jeune homme fut secoué d’un tremblement lorsque sa sœur éclata en sanglot. Il la prit dans ses bras, comme un réflexe, ça n’aiderait pas, il le savait. Mais auriez-vous pu restez les bras ballants ?
Le matin même, Mr & Mme Valence était allé pointer à l’usine de charbon, comme toujours. La famille avait mis un point d’honneur à travailler plutôt que de tomber dans la facilité de la mafia sicilienne. Même Lisa, la mère, était repartie laissant à Luka les bons soins de Lucy, la petite dernière alors âgée de deux semaines. Il fallait au moins ça pour subvenir au besoin de la famille, mais personne ne semblait s’en plaindre. Luka avait arrêté l’école en seconde pour pouvoir veillé sur ses cadets, et cette vie semblait leur aller.
Seulement, personne n’avait prévu le coup de grisou qui avait fait s’effondré la mine ce jour-là. Personne n’avait prévu de laisser un jeune homme de 16 ans s’occuper de ses sept frères et sœurs.
Pour Luka, la disparition de ses parents n’a pas été une fin. Pour lui ce fut un début. Vous savez, il est rare que toutes les histoires commencent par « Il était un fois »… Pour beaucoup d’entre elle, le renouveau commence par la fin. Et c’est le cas pour celle-ci.
Du jour au lendemain, le jeune garçon insouciant c’était retrouvé dans un monde d’adulte, si il ne prenait pas ses responsabilités, lui et ses frères et sœurs seraient séparés il le savait. Alors ils ne dirent rien. Personne ne pleura en public. C’était comme si il ne c’était jamais rien passé. Pour la Famille chacun alla de son petit sacrifice, mais les larmes n’eurent jamais leur place.
Survivre malgré soi.
Hm. Il se racla la gorge, remonta ses manches, et pris une grande inspiration. Il passa la ligne qui le sépara de la Costa Nostra.
« Eh petit, tu t’es perdu ? »
Luka tâcha de ne pas faire attention aux railleries. Dans cette maison au jardin bien entretenue où tout le monde entrait à sa guise, résidait la branche de la Costa Nostra lié à sa ville. Tout le monde pouvait y entrer oui, mais à ses risques est péril. Pour le risque, Luka aviserai, pour le péril, il n’avait pas d’autre choix : personne ne souhaitait l’engager, on le trouvait soi-disant trop jeune –mais qui aurait voulu engagé l’ainé d’une famille de 8 enfant ?- La mafia était sa seul issue, la seule échappatoire à leur vie de misère. Il le devait, pour la Famille. Il poursuivit son chemin entre les bouteilles de bière et les boites de pizza éventrées. Le regard de huit gaillards posé sur lui. Ils se tendirent quand le jeune blond posa sa main sur la rambarde qui menait à l’étage : on ne montait à l’étage que pour parler au patron. Et le patron ne voulait pas parler avec les étrangers. Il mit son pied sur la première marche lorsqu’une première balle partie, et se figea dans le bois de l’escalier.
« On t’a parlé le môme, t’es perdu ? Tu bosse chez les scouts ? »
« J’ai une tête à bosser chez les scouts ? » soupira-t-il en faisant face au type.
Le tas se mit à rire et tira une autre balle. Luka coninua d'avacer en ignorant les gros bras.
Quand Luka gravit l’escalier, il avait retrouvé son apparence normale. Derrière lui, des gémissements. Devant : un avenir. Meilleur ? A voir.
Au bout du couloir, une porte bois acajou. Le lambris de celle-ci était abimé d'impacts de balle et d'entailles de couteau. Elle semblait luire d'une aura puissante. Une aura de promesse. Il posa sa main sur la poignée.
Le sang lui battait aux tempes, son souffle résonnait dans sa tête, le vide se faisait autour de lui. Il ne pensait plus. Il ne pouvait plus reculer. Ces parents n'avaient jamais voulu ça.
Ils n'avaient jamais voulu mourir. Dans la vie, on ne fait pas ce que l'on veut. On ne choisit même pas sa mort. L'être humain est pathétique, nous nous démenons pour choisir, mais c'est la vie qui nous tue. Elle ne nous demande rien, et ne nous laisse rien. Il poussa le battant de la porte.
C'était une petite pièce. J'imagine que vous vous dites: Oui une petite pièce garnis d’étagères en bois précieux, avec un immense bureau. Une pièce qui sentirait le cigare, avec un homme au ventre proéminent avachis sur un fauteuil de cuir, un chat sur les genoux. Je vous répondrais que vous regardez trop de film.
Une fille était assise sur une chaise, accoudée à la fenêtre. La pièce était très lumineuse, et il y faisait froid.
La brune tourna vers lui deux yeux vert de chat. Elle sourit et lui tendis un paquet de cigarette.
« Je m'appelle Cassandra, et toi et moi, on va parler affaire. Faute de cigare, je te propose une Lucky Strike »
Il prit la cigarette, elle l'alluma et il se tint debout, adosser au mur. Elle était jolie, le genre de beauté italienne que l'on voit souvent mais que l’on n’approche pas. Son sourire était franc et chaleureux. Ces cheveux avaient des reflets chocolat et ses yeux brillaient d'ironie.
Il tira une bouffé de la cigarette et manqua de s'étouffer, elle rit. Il aimait son rire.
« Arf... Ahem, pouah, moi c'est Luka » parvint-il à éructer pris d'une toux incontrôlable. » « C'est ta première Lucky ? »
« Ça se voit tant que ça ? »
« Tu t’habitueras. On s'habitue à tout. Même à ce qu'on ne voulait pas »
La phrase jeta un froid. Cassandra n'était pas qu'une fille magnifique, elle était réfléchis et fine politicienne. C'est elle qui avait décidé de reprendre les rênes de la mafia de la région après la mort de son père d'un AVC. C'était simple, si les autres gangs l’apprenaient, une guerre intra-mafia s’organiserait et ils n'y survivraient pas.
Elle lui expliqua qu'à seulement 18, elle n'avait pas plus choisi son avenir que lui.
Luka ce sentit moins seul. Quant à savoir si elle servait ce petit numéro à tous les nouveaux c'était une autre histoire, et il s'en fichait. Un avenir meilleur j'ai dit ? Il s'annonçait plutôt bien accompagné.
2 ans plus tard…
Tu me crois si je te dis qu’il la mit KO avec un yo-yo ?
Le jeune homme s’étira. Les jambes passé par-dessus l’accoudoir d’un fauteuil, un livre de conte à la main, il venait tout juste de réussir à endormir Lucy après 1h de pleure. Il n’avait pas mangé de la journée, ni même dormis d’ailleurs. Ça tombait bien c’était l’heure du gouter justement. Il quitta la chambre silencieusement et descendit dans le séjour.
C’était un véritable chantier. Léo et Samy avait décidé de jouer au conquistador espagnol débarquant en terre indienne. Les indien en question, Paolo et Maria, avaient l’air tout sauf consentant et se trouvait ligoté à un assemblage fait d’une lampe, d’un manche à balais et de coussin, sans doute un totem. Les tente des conquistadors avaient été improvisé à l’aide des fauteuils et de draps, et Léo et Samy braquaient des cuillères en bois sur les indiens.
Luka soupira et se dirigea vers la cuisine où Anna préparait des tartines de nutella pour tout ce petit monde :
« Tu as réussis à l’endormir ? » demanda-t-elle sans lever les yeux vers son frère.
Elle ne le regardait plus depuis qu’elle avait appris que Luka était devenu le bras droit du groupe mafieux qui sévissait dans la région. Leurs parents avaient tout fait pour qu’il ne tombe pas dans ce schéma, et même si elle savait que c’était nécessaire, la nomination de son frère à ce poste signifiait que « l’emploi temporaire » qui servait à la rassurer était devenu une mission à plein temps.
Luka mordit dans une tartine, ébouriffa les cheveux de sa sœur, et remonta ses manches.
« Oui. Tu avais raison, c’est bien Hansel et Gretel qu’elle préfère… Tu sais où est ton frère ? » demanda-t-il. Anna haussa les épaules, elle savait qu’il parlait de Marco, mais celui-ci c’était sans doute encore foutu dans le pétrin, et elle ne voulait pas s’en mêler.
Luka compris immédiatement et embrassa sa sœur sur le front :
« Je vais le chercher, essai de convaincre Léo et Samy de gouter dans le calme, ce sera vite fait, promis »
Elle soupira mais ne dit rien, elle désigna simplement l’emplacement où les affaire de sport de son frère aurai dû être posé. Le blond compris et quitta la maison par la fenêtre de la cuisine.
Lorsqu’il arriva sur le terrain de foot, il repéra immédiatement Marco. Comme son frère celui-ci était imposant, fort de ce statu il en était devenu arrogant, voir prétentieux et s’attirai souvent des ennuis. Luka avait dû lui fait poser son contrôleur de puissance comme prothèse dentaire pour que son frère ne le retire pas n’importe comment. Mais cela n’empêchait pas Marco de se battre tout le temps. Ce qu’il était visiblement encore en train de faire.
Il avait cherché des noises à deux des joueurs de foot de l’équipe du lycée, ceux-ci l’avaient invité pour un duel balle au pied. Balle au pied ? Mon œil. Le traquenard c’était refermé sur Marco comme une plante carnivore sur la mouche insouciante et il c’était retrouvé à deux contre un.
Luka s’approcha du conflit, attrapa l’épaule de son frère et le tira violement en arrière, le soustrayant aux coups des deux gorilles et l’envoyant par la même s’écraser dans l’herbe.
« Eh ! »
« Tais-toi Marco. Tu me fatigue. Rentre à la maison, ta sœur a besoin de toi, pourquoi tu te bats contre ça ? »
Marco resta assis, mais le jeune blond était déjà retourner parler au deux types :
« Bon les gars, je pense qu’on peut régler ça tranquillement après tout je… Wopopo là tu fais quoi ? C’était un coup de poing ça ? »
Un des deux abrutis avait balancé son poing vers son menton, Luka avait esquivé en tournant le buste et leva un sourcil, agacé. Il sorti de sa poche un yoyo et commença à jouer avec…
« Bon si vous ne voulez pas régler ça à l’amiable… Tant pis »
Le yoyo décrivit une courbe et vint frapper avec force l’œil de l’individu. Une deuxième courbe vint le cueillir au creux du plexus, puis le filin s’en roula autour de ses jambes et il se retrouva par terre. Luka avait à peine bougé. Le yoyo vint se loger dans sa main et il sourit.
L’autre fit un pas en avant, mais le jouet était déjà partie en direction de sa tempe. Plus malin, il l’évita en faisant un pas de côté. Mais Luka resta immobile. Fier de lui, le gorille avança encore, un peu plus vite. La main de Luka tira légèrement sur le fil… Le yoyo revint se logé dans la main de son propriétaire en frappant violemment l’arrière du crâne de son adversaire.
« Au plaisir messieurs »
Il relava Marco d’une secousse et le poussa en avant :
« Allez, ta sœur t’attend pour le gouter »
Marco avança mais voyant que son frère ne le suivait pas et partait dans la direction opposé, il l’interpela :
« Eh ! Tu vas où toi ? »
« Voir Cassandra »
Promet le moi … ?
La voglio in tutto il mondo e se è accanto a me,
So che non devo preoccuparmi.
Ma l'amore è avere bisogno di lei,
E sappiate che l'amore è condiviso.
Je la veux partout, et si elle est à côté de moi,
Je sais que je n'ai pas à m'inquiéter.
Mais l'aimer c'est avoir besoin d'elle,
Et savoir que l'amour se partage.
Il poussa la porte de la petite maison au jardin bien entretenu. Dans le salon, Zacchero et Philipe jouait au poker leurs tours de garde. Il les salua d’un signe de tête et gravit les marches au pas de course. Il ouvrit la porte rapidement, il avait besoin de la voir.
En deux ans, Cassandra était devenu une drogue pour lui. Il devait voir son sourire et l’écouter parler c’était comme vital. Pourquoi ? Parce qu’elle était de ces filles qu’il n’aurait probablement jamais. Alors pourquoi ne pas tenter ?
« Cass ? »
La jeune femme se retourna. Comme à son habitude elle était accoudée à la fenêtre et fumait.
« Tu fume toujours quand tu t’ennuis ? » demanda-t-il en s’approchant de la brune. Il s’accouda lui aussi à la fenêtre. Elle sourit et lui tendis sa clope.
« Tu devrais t’y mettre » répliqua-t-elle.
Luka rit et la fixa dans les yeux :
« Je suis peut-être adepte d’autres drogues tu sais… »
Ils rirent ensemble et il tira sur la cigarette de son amie.
Le silence s’installa entre eux. Ils scrutèrent le dehors, l’après-midi était bien avancer, les enfants devaient avoir finis de gouter maintenant, et Anna devait essayer de ranger la maison avant son arrivé. C’était un après-midi du genre pluvieux, les nuages s’amoncelaient au-dessus de la ville, et l’orage crèverait tôt ou tard, un de ses orages d’été que Luka aimait tant. Le vent se leva, balayant les feuille encore vertes des arbres et Cassandra frissonna.
« Tu as froid ? »
Il l’enveloppa simplement dans sa veste, l’entourant de ses bras. Pas question de fermer la fenêtre. Ils ne respireraient plus sans ça. Elle pouvait sentir le cœur de Luka battre contre son dos. Le jeune homme n’avait jamais eu conscience de l’aura qu’il dégageait. Un charisme fou. Il était à la fois rassurant, et terriblement tentant.
« Cassandra »
« Luka »
Il avait parlé en même temps. Ils se turent. Puis le blond sourit :
« A toi l’honneur »
« Non à toi »
« Cassandra… Tu m’agace… »
« Et toi tu m’ennuis »
« Allé, dis-moi »
« Tu me promets de quitter la Costa si jamais je… »
Si jamais quoi ? Le garçon n’était du genre à imaginer l’avenir, surtout pas un sans Cassandra. Il prit son menton entre ses doigts et la regarda dans les yeux :
« Tais-toi. Ce qui arrive demain n’a pas d’importance »
Leurs lèvres se frôlèrent. Il pouvait sentir son souffle. Elle sentait la cannelle. Son cœur s’emballa, il n’arrivait plus à réfléchir. Leurs lèvres se trouvèrent. Il crut que son cœur allait se décrocher. Ça ne dura qu’un instant, et l’instinct de prédateur qui sommeillait en lui repris le dessus. Ses lèvres quittèrent celle de la jeune fille et remontèrent le long de sa mâchoire jusqu’à son oreille :
« C’est déjà plus mon style de drogue… » murmura-t-il tandis que sa bouche continuait son manège en glissant le long de son cou.
Elle frissonna, et ramena le visage de Luka au niveau du sien, un sourire amusé aux lèvres :
« Ne croit pas que tu maitrise quoi que ce soit… » répliqua-t-elle.
« Tant mieux, je préfère les dérapages incontrôlés »
Il la souleva et la posa sur le petit bureau au centre de la pièce…
« Alors tu promets ? » demanda-t-elle tandis que ses mains jouaient sur le torse de Luka, empêchant complètement celui-ci de réfléchir.
« Ce que tu veux »
C’était dit. Et si vous voulez un conseil : Ne promettez jamais ce qu’elle veut à une femme. Ça vous apportera plus d’ennuis que ce que vous aviez prévu…
Luka ne rentra que deux heures plus tard. La sensation de Cassandra blottis contre son torse encore bien présente. Il était d’un côté comme un gamin à noël, et de l’autre comme un chasseur fier de sa réussite. Il se prit à sourire tout seul. Une femme, ça vous pourrit un homme quand on y pense. Surtout une belle femme. Parce que vous croyez toujours qu’elle est à vous, alors que vous êtes à elle.
Il passa par la fenêtre de la cuisine, comme à son habitude, et vint s’asseoir à la table. C’était bien calme maintenant que Samy et Léo était couché. Marco s’était enfermer dans sa chambre, probablement vexé, et Anna c’était retirée au calme dans la sienne. Seul Paolo et Maria était restés en bas, à attendre que leur frères rentre.
Personne ne fit de remarque, personne ne demandait jamais à Luka où il allait et pourquoi il rentrait tard. Tous avaient conscience du sacrifice enduré par le jeune homme pour ces frères et sœurs, alors on le laissait vivre. Mais le sourire scotché sur les lèvres de ses deux cadet était la preuve formelle que Marco avait dit où il c’était rendu.
Et celui qui barrait le visage du blond témoignait de ce qui c’était passé. Mario et Paolo étaient loin d’être idiots, ils avaient vite fait de faire le lien.
Les deux jeunes étaient maintenant plongés dans leurs devoirs. Luka les regardait faire en se rappelant le temps où il était à l’école. Maintenant rester assis et apprendre l’ennuyait.
Maria scrutait son frère avec un petit sourire et lui donna un petit coup de stylo pour le tirer de sa rêverie :
« Alors Luka ? Le résultat ici c’est… ? »
Il rit,
« Je ne vais pas en plus te faire tes devoirs Miss »
Elle fit la moue et soupira :
« Luka, comment tu veux quitter le clan si tu ne sais pas faire une équation à double inconnue hein ? » Il y eu un silence, comblé à peine par le grattement des stylos sur la feuille « Dis tu me promets que tu iras à l’université ? »
L’italien lui sourit résigné :
« Te lo prometto, bella Maria ».
Ne faites jamais de promesse surtout pas deux dans la même soirée. Surtout pas sans savoir ce que ça va vous amener. Bon pour faire simple. Ne promettez pas.
Le Départ…
Qui aurait pu croire qu’une promesse puisse mener aussi loin ? 20 ans… Qui aurait pu croire que l’âge amènerait d’autre question ? Qui aurait pu croire, que d’autre choix se présenterait ?
Rien. Personne.
« Elle est morte »
Comme une impression de déjà-vu.
Cassandra avait été internée à l’Hopital Santa Maria il y a deux mois. La jeune fille était atteinte d’une maladie de cœur. Même maladie qui avait fait faire à son père un AVC. Elle savait son temps compté. A ce stade, il ne lui restait que quelques semaines.
Luka shoota dans une poubelle, déversant son contenu sur le sol. Il devait y avait une solution ! C’était obligé. Cassandra ne pouvait pas mourir. Elle ne devait pas elle… elle était la seul chose qui lui avait jamais appartenu… Son poing s’écrasa contre le double vitrage de la salle d’attente. Il explosa. S’entaillant la main. Le jeune homme regarda ses larmes se mêler au sang sur le carrelage. Se sentir impuissant est la pire chose qui puisse vous arriver. Face à la maladie, personne n’est force. Humain, animaux qu’importe votre espèce, vos valeurs et vos lois. Ça n’a plus d’importance. Face à la mort, il n’y a plus de gagnant.
Vous savez quand je vous disais que toute les histoires ne commence pas par : « Il était une fois » ? Et bien les pages ce tournent aussi sur des fins comme celle-ci.
Luka rentra aussi ce soir-là, mais pour de toute autre raisons. Les souvenirs de ces moments passés avec Cassandra se bousculaient dans sa tête. Ses cheveux, son sourire, son parfum. Son rire. Dans sa main il serrait le paquet de Lucky Strike comme un noyé s’accroche à une bouée. Un noyé. Il se perdait dans son océan de souvenirs, ses poumons ne se remplissaient plus tout à fait. Et la douleur. Pire qu’une balle en plein cœur :
« Tu me promets de quitter la Costa si jamais je… »
« Alors tu promets ? »
« Ce que tu veux »
Ce souvenir résonnant en lui. C’était promis. Il soupira et ferma les yeux. Un noyé. Avec un cœur à la dérive. Il ne pouvait se résignait à partir de la Costa malgré la promesse. Il avait seulement quitté la mafia, c'était la seule chose qu'il arrivait à faire pour le moment. Alors qu'il était en train de chercher un jobs pour s'occuper de ses frères et sœurs, des hommes l'interpellèrent :
- Luka Yoshitsune, veuillez nous suivre.
Bien sûr le jeune homme ne se sentit pas viser… Il continua son chemin en se demandant qui était ses hommes. Ils se mettèrent devant lui puis ils dirent de nouveau :
- Luka Yoshitsune, veuillez nous suivre.
Luka fut légèrement agacer par cela :
- Messieurs, je m’appelle Luka Valence, et non Yoshitsune. Alors veuillez me laisser maintenant.
- Je crains que ce ne soit pas votre prénom. Votre père s’appelait Yoshitsune mais il a choisi de changer de nom car il a voulu quitter toutes les responsabilités de la famille royale, et depuis sa mort vous êtes comte, veuillez nous suivre nous vous en révélerons plus.
Le jeune homme fut choquer par cette révélations, sa famille avait vécu dans la misère alors qu’il était comte, tous sa parce que son père en avait marre des responsabilités de comte ! Luka monta dans la voiture sans rien dire. Luka repensa la promesse qu’il avait faite à Cassandra. C’était une occasion extraordinaire de la respecter. Et sans s’en rendre compte il était maintenant au Japon et il avait repris le titre de comte. Il ne manquait plus qu’une chose il devait maintenant rejoindre le clan ‘’ blackbirds ‘’ Il avait rendait vous aujourd’hui au Palais royal, il allait rejoindre le clan, il ne connaissait pas la position qu’il aurait dans ce clan. Il arriva au château puis il poussa la porte du palais royal... La princesse Haelza se tenait au bout de l‘allée former par des chevaliers mais aussi par d’autre membres du Blackbirds. Notre jeune homme marcha au centre de cette allée. Il était maintenant à quelques mètres de la princesse, il s’arrêta alors puis il sourit discrètement à la princesse avant de pose un genou à terre et d’incliner sa tête. Il murmure ‘’ Bonjour Haelza ‘’ Elle le regarda puis dis assez fort pour que toute l’assemblé l’entendent :
- Monsieur le comte Yoshitsune jurer vous fidélités au clan Blackbirds ?
- Non, je vous jure a vous fidélités, princesse.
- Alors en tant que fondatrice et princesse du clan Blackbirds je déclare que vous faites maintenant partis du clan Blackbirds, félicitation.
Luka releva la tête puis il se releva lentement. Il sourit à la princesse puis il s’éloigna, et participa à la fête…